A quand la révolte des africains pour défendre leurs intérêts de jours en jours menacés ? Pourquoi ne pensez-vous pas à défendre vos intérêts, mais dès lors qu'il s'agit de ceux des autres en l'occurrence de votre bourreau. C'est en ces termes que Claire AYMES l'infatigable "guerrière" interpelle les Africains face au drame qui se trame depuis les hautes sphères.
Au moment, où le
kidnapping d'enfants africains est dévalorisé voire légitimé et les
kidnappeurs ou assassins français protégés par le gouvernements
français,
voici l''appel qu'avait lancé Claire Aymes, porte parole du Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar.
Lettre ouverte à la communauté noire
(initialement écrite le 11 décembre 2005)
Bien chers Frères et Sœurs,
Pas de panique, je ne vais pas me fendre d'une homélie dans la plus
pure tradition des grenouilles de bénitier. Mais il fallait bien qu'on
aborde un jour les sujets qui fâchent.
Mon propos n'est surtout pas de donner
quelque leçon que ce soit ; je vais exprimer à ma manière mon ressenti
et j'espère qu'une majorité décidera enfin, après m'avoir lue, de
laisser tomber cette passivité mortifère puisqu'à l'évidence, nous ne
pourrons plus faire longtemps l'économie d'un affrontement.
Chers Sœurs et Frères Noirs, disais-je donc, n'avons-nous donc pas honte ?
Parce que moi j'ai honte !
J'ai honte qu'il ait fallu que les petits montent au créneau pour qu'on
se saisisse aujourd'hui d'une situation diffuse, pernicieuse et larvée
qui n'a jamais été ignorée de personne.
Nos enfants et leurs petits camarades se sont révoltés
alors que nous nous gargarisions de déclarations vengeresses et autres
pamphlets dans les forums.
Nous continuons d'ailleurs à y défoncer les portes
ouvertes et à refaire sans péril un monde dont nous sommes de facto
exclus. Cela ne coûte pas cher et nous permet de nous défiler à bon
compte.
Nos enfants ont pris sur eux d'amorcer le travail à notre place. Certains en paient le prix fort par des peines de prison.
Nos compatriotes antillais se démènent si bien que le gouvernement
recule sur l'article 4 de la loi scélérate sur la Colonisation.
Et nous ? Où sommes-nous, Nègres de France?
Toujours à bailler aux corneilles comme des idiots du village, à
justifier notre condition acceptée de sous-citoyen français ?
Quand déciderons-nous enfin d'ouvrir les yeux et de prendre la mesure des choix qui s'imposent ?
Tendre l'autre joue n'est plus d'actualité, ce n'est que fadaises pour
nous garder dans une logique de moutons apathiques alors que nous
devons exiger les droits qui nous sont refusés , par la force s'il le
faut,
Fallait-il que les enfants nous montrent l'exemple ? Ces enfants que nous sommes censés protéger ?
Dans tous les cas un formidable coup de pied dans le derrière nous a été donné.
Si on essayait, pour une fois, d'analyser froidement la situation et de nous remettre en question.
L' Occidental est ce qu'il est dans sa logique mercantile et de
pouvoir. Il n'est pourtant pas responsable de notre inertie. Nous avons
beau jeu de l'accuser de tous nos maux.
Nous devrions peut-être songer à cesser de nous comporter comme des gnous lorsqu'il initie ses élucubrations.
Pourquoi l' Occidental a-t-il aussi peur de certains peuples et pourquoi le Nègre est-il sa cible favorite?
Quand l'homme jaune en a eu marre, il s'est inventé kamikaze.
Quand l'homme arabe l'a décidé, il s'est ceinturé de bombes et a tout fait sauter.
Au grand dam de notre Occidental.
La seule fois où le Blanc a lâché du lest devant un Noir (voir Martin
Luther King) c'est parce qu'il valait mieux pour ses intérêts
financiers de négocier avec un apôtre de la non-violence qu'avec les
Black Panthers.
S'il y a une chose que l'Occidental ne comprend pas, c'est
qu'on puisse sacrifier sa vie pour une idée, une conviction, pour
mettre un terme aux souffrances de ceux qui restent.
J'ai lu au détour d'un forum : »Méfiez vous chers amis, et
restez en vie. C'est un cadeau précieux de Dieu. » Rester en vie…pour
une vie d'esclave. Bref pour celui-là, il vaut mieux être un chien
vivant qu'un héros mort…Ce n'est pas gagné…
Des choses gravissimes, des scandales
et crimes inadmissibles se perpétuent contre les Noirs dans l'inertie
ou l'indifférence la plus totale. Ou alors dans une cynique complicité.
Il est plus que temps de décider de nous extirper du
cerveau ce complexe d'infériorité, cette gangrène que nous avons devant
le Blanc à tous les niveaux et parfois même inconsciemment. Ce complexe
qui nous mine, que nous transmettons de facto à nos enfants et qui nous
empêche de nous exprimer.
Ce complexe qui nous pousse à plus prendre en
considération une personne à cause de la tonalité plus ou moins claire
de son épiderme, plutôt qu'à son humanité.
Ce complexe qui nous amène à ne considérer comme viable qu'une action initiée par un Blanc fût-il un escroc patenté.
Ce complexe qui fait que jamais nous ne voudrons valoriser le fruit
intellectuel ou artistique d'un autre Noir sauf à ce qu'il soit tout
d'abord avalisé par le grand maître Blanc.
Ce complexe qui nous amène à accepter du Blanc ce que
jamais nous ne tolérerions d'un autre homme Noir. Et surtout à tout
accepter, sans nous défendre.
Combien de fois devrons-nous être humiliés et insultés pour nous redresser et dire STOP ?
Un journaliste français est gravement molesté dans un aéroport
espagnol, juste parce qu'il est Noir. Personne n'a bougé. Pas de
protestations.
Comment se fait-il que seul Libération en parle, rien à la TV ou les autres médias ?
Où êtes-vous, CRAN, DEVDOM et Compagnie ?
Où sont Reporters Sans frontières et tous leurs camarades de lutte ?
Où es-tu Nègre ?
Pensez-vous que cela serait arrivé à un afro-américain sans que Oncle Sam ne débarque avec ses gros sabots?
Si vous-même vous ne vous aimez pas, qui vous aimera ?
Si vous-même vous ne vous respectez pas, qui vous respectera ?
Je m'adresse tout particulièrement à la bande d'irresponsables qui se
sont cru obligés de s'afficher aux côtés des Damnés de la Terre,
histoire de se voir dans les médias ou de se faire citer. Ces
énergumènes sans foi ni loi n'ont pas hésité à déserter la Caravane en
rase campagne, sans égard pour le symbole dont elle était porteuse.
Honte à eux !
Quand on ne peut faire quelque chose, on a le droit de
s'abstenir. Mais quand on s'engage, on a le devoir de tenir parole au
lieu de se comporter comme des gens sans éducation.
Quels hommes, quelles femmes
sommes-nous donc, à nous complaire dans le misérabilisme, les
jérémiades et la victimisation à outrance au lieu de se battre pour
sortir de cette géhenne, même au péril de notre vie ? Quels parents
sommes-nous qui laissons nos petits aller seuls au feu ?
Quel avenir préparons-nous à nos enfants ? Quelle
explication leur donnera t-on quand ils nous demanderons des comptes ?
Parce qu'ils vont nous les demander, ne vous leurrez pas, et ils auront
raison.
Sommes-nous donc si lâches ? La peur seule peut-elle légitimer un comportement aussi paradoxal ?
Une seule alternative nous est laissée: vivre à genoux ou mourir debout.
Personne ne descendra dans la rue pour défendre nos droits si nous n'osons les réclamer.
E surtout pas les élites alibis noires et arabes (Bounty et autres Ya
bon Banania) contentes des miettes que veut bien leur jeter la
République.
Ces planqués-là ne se retourneront jamais pour tendre la
main à celles de leurs communautés restées en souffrance tant ils sont
préoccupés de conserver la bienveillance paternaliste du maître.
Qu'attendons-nous pour nous mobiliser, agir, exiger ce qui nous est dû?
Le constat est là. En l'espace d'un an, un certain Sarközy de
Nagy-Bocsa, d'origine hongroise qui se sent plus français qu'un vrai
français de France et qui ne doit son ascension sociale qu'à la couleur
blanche de sa peau a réussi la performance de déverser plus de haine
sur les Noirs et les Arabes de France que Le Pen en 30 ans!
Lequel Le Pen n'en demandait pas tant. Dieu sait pourtant s'il a des réserves et les mots
pour le dire.
Nous savons manifester dans la rue par centaines de milliers pour nous
opposer à l'entrée en guerre des Etats Unis en Irak et pour exiger des
choses beaucoup moins graves,
Pourquoi sommes-nous totalement paralysés et amorphes quand il s'agit de défendre notre dignité?
C'est à nous d'expliquer à nos compatriotes « de souche », eux-mêmes
discriminés et pénalisés parce qu'habitant les mêmes quartiers que
nous:
Que nous ne sommes pas anti-français car ce serait être tout simplement anti nous-mêmes !
Que nous ne sommes pas antisémites car aucun autre peuple n'a autant
souffert que les peuples juifs et noirs dans l'Histoire !
Que nous nous battons légitimement contre des racistes et
des révisionnistes qui n'ont pas le droit de tenir des propos si
haineux envers les minorités de ce pays que l'air qu'on y respire
devient carrément pestilentiel.
C'est à nous de montrer à nos compatriotes de « souche »
que les mauvais procès qui nous sont faits sont une grossière manœuvre
pour nous diviser et anéantir notre désir commun d'un avenir meilleur.
Tout le monde a remarqué que bizarrement après avoir insulté toute la
communauté française issue de l'immigration, Nicolas Sarközy de
Nagy-Bocsa s'évertue dorénavant à la hiérarchiser en désignant les plus
ou moins fréquentables, les plus ou moins violents. De fait, la bonne
racaille est très visiblement la bienvenue sur les plateaux de
télévision.
Merci à vous Jonathan sur un forum :
c'est bien beau de s'insurger sur un forum, mais comme d'habitude vos
messages n'ont aucune portée.
Je trouve que pour trouver les mots sur un blog vous êtes forts.
Mais, à l'image de ces noirs à l'aéroport, vos mots n'ont aucun impact.
Ils ne sont là que pour envenimer la situation et faire de la
démagogie.
Je suis davantage dégoûté des personnes de ma couleur
(noire) que par des idiots qui agissent en barbares sans crainte de
représailles.
Peuple de passifs, de complaisants et de niais. J'ai honte de nous.
Nous ne savons même pas défendre notre couleur. Si ils agissent ainsi
c'est qu'ils ont tout simplement un sentiment d'impunité, parce que,
nous, ne nous plaignons jamais.
Il faudrait arrêter notre confidentialité (comme ici sur
ce forum), mais porter nos cris de douleur et de rage de vive voix à
qui de droit.
où sont les associations, les leaders(il n'y en a jamais
eu) tout simplement parce nous ne nous sommes jamais posé la question
de savoir quand tout cela allait devoir cesser. Revendiquons notre
"existence", en tant qu'êtres humains. Si nous ne nous levons pas,
personne ne le fera à notre place et encore moins, les autorités qui
cautionnent ce genre de crime contre l'humanité.
J'ai l'espoir (mince) qu'un jour nous nous réveillerons.
Tout est dit.
L'heure n'est plus aux lamentations mais à l'action.
Nous sommes Français. Point à la ligne. Servons-nous de tout ce qui est mis à notre disposition et surtout de notre tête!
Portons plainte à chaque manifestation de racisme et de discrimination,
engageons systématiquement les procédures judiciaires et demandons en
prime des dommages et intérêts. Utilisons les lois françaises!
Exigeons que les représentants les plus médiatisés des communautés noires et beurs bougent leurs fesses !
Allons aussi sur d'autres sites pour sensibiliser les autres compagnons de misère !
Interpellons directement ces organismes soit disant anti-racistes,
MRAP, SOS Racisme et Ligue des Droits de l'Homme afin qu'elles
remplissent enfin leur fonction première et justifient les subventions
qu'elles reçoivent !
Concernant le journaliste agressé en
Espagne, une proposition simple à la portée de tous qui ne nous coûtera
que quelques minutes :
Informons un maximum de personnes (émail et fax à outrance)
Inondons l'ambassade d'Espagne d'émails de protestations avec copie au
Quai d'Orsay, associations africaines et noires comprises (qu'elles se
rendent elles aussi utiles).
Mailons et faxons aux pays africains subsahara: Sénégal,
Guinée, Mali qui vont accueillir le Paris-Dakar à partir du 31 décembre
2005 (des entreprises et ressortissants espagnols sont sponsors et
concurrents) pour qu'ils leur refusent l'entrée sur leur territoire.
Boycottons l'Espagne et sa compagnie aérienne Ibéria
autant que possible. En un mot comme en cent, tapons au porte-monnaie.
Tout cela peut être fait, si nous le
décidons. Ce n'est qu'une question de volonté. Quelque minutes de notre
temps pour retrouver notre dignité, est-ce trop demander ?
A l'origine, on avait cru (on s'était
laissé persuader) qu'une attitude exemplaire de patience et de mesure
maintes fois recommandée aurait pu faire évoluer les mentalités mais la
réalité nous prouve qu'il n'en est rien bien au contraire. Il ne nous
reste donc plus qu'à se battre jusqu'à l'entière obtention de tous nos
droits.
Pour finir, force est de constater
qu'on voit très peu d'immigrés valorisés et donc exemples potentiels
pour nos jeunes dans des postes de responsabilités ou dans les médias.
La vie politique française n'est pas en reste où seuls
quelques arabes blancs accèdent à des ministères souvent subalternes.
Quant à la fameuse HALDE, on y comptera bien 1 ou 2 arabes blancs mais pas de Noirs.
La décision s'impose d'elle-même. Entrons en résistance.
Retrouvons, rétablissons notre dignité et notre Histoire.
Enseignons-les à nos enfants qu'ils sachent qu'ils ont des racines dont
ils peuvent être fiers tout en faisant intrinsèquement partie d'une
grande nation européenne.
Dans cet ordre d'idée, nous pouvons profiter de cette
période de dons et de cadeaux pour faire connaître notre histoire tout
en soutenant nos frères artistes.
Offrons des billets de spectacles ou des DVD de Dieudonné,
des DVD de films tels que Chaka Zulu ou RACINES, etc…à nos amis et
relations comme je vais le faire moi-même.
Autre voie de résistance parmi d'autres : Engageons-nous
politiquement et surtout à la première occasion, VOTONS pour avoir des
élus représentatifs et concernés!
En souhaitant à tous bonne réception,
Cordiales salutations.
Claire Aymes
Europe Ecologie Paca
Marseille 11 décembre 2005
Mercredi 07 Novembre 2007
contact@stop-rallyedakar.com