Comme d'habitude, j'ai désiré partager cette lecture avec vous. C'est vrai que nous sommes dans un monde qui se veut rationnel, qui aime tout quantifier. Fait est que, les méthodes de quantification restent un vrai secret des dieux pour nombreux d'entre nous. Lisez donc ce qui suit:
Ainsi, selon l'organisme
B'Nai Brith Canada, le caricaturiste de La Presse, Serge Chapleau, aurait accompli un geste
antisémite en dessinant Mario Dumont en juif hassidique la semaine dernière.
Paraît que ça ne se fait tout simplement pas. Ça attiserait la «flamme de
l'intolérance et de la haine».
Savez-vous ce qui attise la «flamme
de l'intolérance et de la haine»? Des groupes de pression qui crient au loup
dès qu'un minou se pointe le museau. Des organismes de défense des droits des
minorités qui voient des actes de racisme partout.
Des porte-parole officiels qui déchirent
leur soutane, leur redingote ou leur djellaba au moindre petit gag. Ça, ça
jette de l'huile sur le feu.
Sortez le thermomètre!
Selon B'Nai Brith Canada, le taux
d'antisémitisme au Québec a fait un bond de 70% l'année dernière. Pardonnez-moi
de poser cette question idiote, mais on mesure ça comment, le «taux
d'antisémitisme» d'une région? Avec un thermomètre? Une sonde? Une règle ?
Et puis, c'est quoi, au juste, un acte
antisémite?
Dire que certains Juifs agissent de façon
absurde en gardant les ronds de leur cuisinière ouverts pendant 24 heures,
est-ce antisémite? Écrire que c'est un peu exagéré de réserver un ascenseur aux
Juifs pendant la durée du sabbat, comme je l'ai écrit la semaine dernière,
est-ce antisémite?
Si oui, c'est étonnant que B'Nai Brith
trouve que le taux d'antisémitisme au Québec n'a augmenté que de 70%! Avec
cette façon particulière de mesurer l'intolérance d'un peuple, on devrait
arriver à un chiffre beaucoup plus gros -550%, 790%, 1000%!
Frapper un mur
J'ai demeuré à Outremont pendant
quelques années. J'avais des voisins hassidiques à gauche de mon logement, à
droite et en face. Malgré mes sourires et mes multiples tentatives de
rapprochement, ils ne m'ont jamais adressé la parole, car je n'étais pas juif.
Et leurs enfants ont toujours refusé de jouer avec mes enfants car ils
n'étaient pas juifs.
La Société Saint-Jean
Je vais vous faire une confession, ô
messieurs du B'nai Brith. Il y a quelques semaines, j'ai visité des maisons à
Outremont. Il y en a une qui m'est tombée dans l'oeil. Mais je ne l'ai pas
achetée. Vous savez pourquoi? Il y avait trop de juifs hassidiques dans la rue.
Non, je ne suis pas raciste. Mais je veux
que mes enfants puissent jouer avec les autres enfants de la rue (je suis pour
la fraternité universelle, voyez-vous). Or, les petits juifs hassidiques
refusent de jouer avec les enfants qui sont différents d'eux.
C'est qui, les racistes? Qui se coupe des
autres, qui élèvent des murs, qui créent des barrières?
Assez!
Quand ce n'est pas une chroniqueuse
Canadian qui écrit que le Québec crée des tueurs en série avec ses lois
linguistiques, ce sont les bonzes de B'Nai Brith qui nous traitent d'antisémites.
Vous savez quoi? On en a ras le bol. Par
«on», j'entends tous les Québécois de bonne foi. Noirs, Blancs, Jaunes, Rouges
et Bleus avec des pois verts.
Nous dénonçons le racisme. Défendons la liberté d'expression. Et refusons de vivre derrière des vitres givrées.