Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MATUMBA
Derniers commentaires
Archives
5 juillet 2007

Petite leçon de français d’une sous-sous-chienne aux souchiens malentendants

Je n'ai pas résisté à l'envie de publier cette contribution plus que honorable de Houria qui, dans leur dernier élan de perversion de la vérité, cloue le becs aux philosophes et autres penseurs de la société française souchienne. Ramenant le problème qui mine la société française sous le plan de la sémantique ou devrais-je dire à leur déficit d'écoute, les défenseurs de la pensée blanche française se ruent sur la jeune "indigène" qui a eu le tort d'utiliser un mot pourtant prisé par ces derniers.

Petite leçon de français d’une sous-sous-chienne aux souchiens malentendants

arton920_99x150

Emanant de certains milieux réactionnaires bien connus, une campagne de presse a pris pour cible notre porte parole Houria Bouteldja. Ce qui lui est reproché ? Officiellement, l’usage qu’elle a fait au cours d’une émission de télé du néologisme « souchien », désignant de façon humoristique d’hypothétiques Français de souche. En réalité, jouant sur une ridicule homophonie et prétendant que la véritable signification de cette expression serait « sous-chien », certains de ces écorchés vifs du drapeau, de droite comme de gauche, ont trouvé là une occasion inespérée pour évacuer le débat de fond : à savoir le développement d’une conception raciale de l’identité française caractérisée notamment par l’expression « Français de souche ». Une aubaine pour eux…La réaction d’Houria Bouteldja :

SOUCHE, subst. fém.

A.    Usuel Base du tronc d’un arbre (ou d’un grand arbuste) prolongée par ses racines.

B.  P. anal. De souche. D’origine. Français de souche.

C.    Biologie Ensemble des individus de même espèce provenant d’un ancêtre unique.

SOUCHIEN, SOUCHIENNE, adj. et nom, de souche.

Néologisme, formé par des descendants d’immigrés post-coloniaux qui après avoir été désignés successivement par les expressions : « Français musulmans », « nord-africains », « immigrés », « deuxième, troisième… cent trente et unième génération », « issus de l’immigration maghrébine ou africaine » puis à nouveau « Français musulmans » et enfin « issus de la diversité » sans parler dans un registre moins soutenu par les « sidis », « bougnoules », « rats », « ratons », « crouilles », « melons », « bicots », « gris » ou encore l’intemporel « négros », ont constaté que ce raffinement dans la péjoration raciste dont ils sont l’objet trouve son optimum savant dans un autre néologisme, banalisé et valorisant lui : « Français de souche ». Cette dernière expression utilisée publiquement pour la première fois, semble-t-il, par un certain Jean-Marie Le Pen en 1979, institutionnalisée depuis par des chercheurs ou démographes de l’INED, mais repris aussi par tout un chacun, est censée désigner ceux qui, parce que blancs, sont considérés comme les authentiques et légitimes habitants de ce pays par opposition avec les descendants de colonisés, sans racine ni attaches particulières, qui de ce fait ne constitueraient eux qu’une variété aérienne, délétère et volatile de l’espèce humaine.

Ainsi l’adjectif « souchien » construit en toute francophonie à partir de « Français de souche » constitue une première contribution indigène à l’enrichissement de la langue que désormais doivent maîtriser ceux qui prétendent venir vivre au Paradis. Il permet de mettre en évidence le caractère inerte, pesant et figé de cette conception raciale des Français. Exactement comme a pu le faire l’humoriste Djamel Debouze avec son expression « Icissiens » (sans doute à partir du concept des « Gens d’Ici » cher au philosophe Alain Badiou) afin d’établir l’évidence de la légitimité pour tous à vivre dans ce pays à égalité de droit et de considération.

Evidemment « souchien » ne peut pas être confondu, comme le font volontairement certains philosophes médiatiques, journaux nationaux-républicains comme Marianne [1] ou autres officines laïco-intégristes comme Respublica [2]], à la trompe d’Eustache décidément bien emboutie, avec l’expression « sous-chiens », sinistre jeu de mot, révélateur tout à la fois de l’ état d’esprit de ceux qui prétendent l’avoir entendu autant que des méthodes malveillantes auxquelles ils ont recours puisque qu’ils tentent ensuite d’en attribuer la paternité au MIR. On ne sera pas étonné d’apprendre que parmi ces malentendants anti-indigènes qui assurent avoir compris « sous-chien » au lieu de « souchien » figure l’inénarrable Alain Finkielkraut [3]] dont tous les sonotones de la terre ne pourront jamais corriger l’oreille désespérément sélective. En terme clairs lui et tous ceux qui aujourd’hui poussent des cris d’orfraies ne s’indignent guère du traitement sémantique administré à leurs concitoyens basanés. En revanche, si la notion de « Français de souche », en 27 ans d’existence, n’a toujours pas heurté leurs oreilles délicates, c’est parce qu’elle traduit bien une certaine acception ethnique qu’ils se font de l’identité française. Celle-ci est une façon élégante de dire Français blanc. Ainsi pour tous, il est bien clair que Kanaks, Antillais et autres Réunionnais ne sauraient être qualifiés de « Français de souches ». Leurs ancêtres pourtant n’étaient-ils pas formellement Français il y a au moins deux siècles à un moment où ceux de Messieurs Sarkozy, Finkielkraut, Devedjian ou Gallo étaient encore sujets Ottoman, austro-hongrois ou italien ?

Le plus indécent dans cette histoire, c’est que parmi les véritables "sous-chiens" (parce que traités comme tels) vivant dans ce pays, figurent précisément les noirs, les arabes, les musulmans et autres métèques. On se souvient que le (très grand) contrebassiste américain Charles Mingus, qui était métis noir-chinois et identifié comme noir, très mobilisé sur la question du combat anti-raciste, avait intitulé son autobiographie "Beneath the Underdog" : "en-dessous du sous-chien" !

Houria Bouteldja

 

[1] Marianne n° 532, « Petite leçon de racisme », signé J.D.

[2]  Le lettre de Respublica n° 550 [http://www.gaucherepublicaine.org/,article,1547,,,,,_Houria-Bouteldja-un-racisme-de-moins-en-moins-voile.htm

[3] Emission « Répliques » dans laquelle A. Finkielkraut affirme à F. Taddéi avoir entendu le tiret de « sous-chien »

[http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/


Source: les indigènes de la républiques

Publicité
Commentaires
A
On est toujours le souchien de quelqu'un, le rosbif de quelqu'un, le rose jambon de quelqu'un, le frog de quelqu'un, le bougnoule de quelqu'un, le boche de quelqu'un etc...<br /> <br /> <br /> <br /> Les sionistes, les allemands, les arabo-islamistes, les américains, et tant d'autres prétendants, sont des races "superieures" car ils ont massacré beaucoup de gens.<br /> <br /> Ce qui ont subi différents génocides c'est des race "inférieures", tout ça c'est très bien chacun son élément chacun sa race et moi la mienne.
W
Spring is near,every girl wants to be the bride in the special season.They are eager to put on beautiful Wedding Dresses or the Bridal gowns.Here "www.prettyweddingdress.com", with your desired dress!!<br /> http://www.prettydresses100.com<br /> http://www.weddingdressmart.com<br /> http://www.viveweddingdresses.com
J
Bonjour,<br /> <br /> Un non souchien se déclare donc non intégré à la nation. Donc étranger.<br /> Alors, colon ou envahisseur ?<br /> <br /> à méditer
C
Houria Bouteldja ne se sent pas française, elle ne se sent rien du tout, elle n'a pas identité, pas de pays, (elle a bien une carte d'identite administrative), mais sans culture on est rien, elle n'est rien. Ca lui donne des montés de haine et de racisme qu'elle essaie de transmettre aux autre en foutant la merde entre les communautés, ne la blamez pas cette ordure,ses diatribes ne sont que vomi, c'est une victime et son cas releve de la psychatrie.
B
J'IGNORE SI HOURIA A VOULU JOUER SUR LES DEUX SENS DU TERME, C'EST POSSIBLE, MAIS PAS SÛR. <br /> <br /> HOURIA N'A PROBABLEMENT PAS PRÉVU L'EFFET QUE LE NOM TRANSFORMÉ EN ADJECTIF AURAIT AUX OREILLES DE CERTAINS, MAIS JE NE CROIS PAS QU'ELLE AIT À LE REGRETTER PUISQU'ELLE EST À PRÉSENT CONNUE. <br /> <br /> C'EST UNE JEUNE FEMME PARFOIS UN PEU DOGMATIQUE, CE QUI N'EXCLUT PAS FORCÉMENT LA CLAIRVOYANCE ET LA PERCEPTIVITÉ, TRÈS FÂCHÉE ET TRÈS COMBATTIVE. <br /> <br /> APRÈS TOUT, RÉÉCOUTEZ LES ENTREVUES DE CERTAINS DE NOS POLITICIENS DEVENUS VIEUX ALORS QU'ILS ÉTAIENT DE JEUNES MILITANTS : ILS ÉTAIENT TOUT AUSSI ARDENTS ET UN PEU DOGMATIQUES ÉGALEMENT. <br /> ALORS, PAS DE MAUVAIS PROCÈS. <br /> <br /> RESPECT POUR HOURIA QUI N'HÉSITE PAS À SE BATTRE SANS CILLER CONTRE PLUSIEURS ADVERSAIRES À LA FOIS. <br /> <br /> JE ME FÉLICITE QUE LES INDIGÈNES AIENT FAIT RESSORTIR L'IMPORTANCE DES QUALIFICATIFS RÉGULIÈREMENT UTILISÉS (ET PARFOIS, SANS MÊME Y PENSER PAR LES MÉDIAS ET PAR RÉDACTEURS DE LIVRES SCOLAIRES : LE FAMEUX INCONSCIENT COLONIAL) POUR DISTINGUER UN FRANÇAIS D'UN AUTRE, ET JE TROUVE PLUTÔT AMUSANT QU'ELLE AIT SUBSTIUÉ CE "DE SOUCHE" ... QUI SONNAIT "SI NOBLE" AUX OREILLES DE CERTAINS QUI N'ATTENDAIENT QUE CELA POUR REVENDIQUER QU'ON LES TRAITE MIEUX QUE CEUX QU'ILS VOUDRAIENT CONSIDÉRER POUR L'ÉTERNITÉ COMME DES ÉTRANGERS (ET DEVRAIENT PASSER APRÈS EUX ET AVOIR DES DROITS INFÉRIEURS) UN ADJECTIF QUI SONNE EFFECTIVEMENT BEAUCOUP MOINS NOBLE. <br /> <br /> <br /> BRAVO HOURIA pour ton courage politique et ton obstination!
MATUMBA
Publicité
Publicité